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Le Jardin botanique de Montréal s’impliquera dans la lutte à l’insécurité alimentaire des Montréalais

Le Jardin botanique de Montréal s’impliquera dans la lutte à l’insécurité alimentaire des Montréalais

  • 17 avril 2020

Depuis 1938 le jardin botanique de Montréal est un joueur du mouvement de l’agriculture urbaine avec Jardins-jeunes qui permet à près de 200 jeunes d’apprendre les bases de l’horticulture et de la botanique…et le plaisir de jardiner, tout en ramenant des fruits et légumes à la maison.

Ce projet préfigure ce que deviendront les jardins communautaires dans les années 1970.

jardin des plantes utiles - Crédit : Jardin botanique de Montréal (Archives)
Légende : Jardin des plantes utiles
Crédit : Jardin botanique de Montréal (Archives)

C'est même sur les bases d'un programme d'aide durant la grande dépression (1930-1939) que sera fondé le Jardin Botanique. 2000 chômeurs y seront embauchés à 35 sous de l’heure pendant 3 ans pour une foule de travaux notamment l’érection du « jardin des plantes utiles », le long du boulevard Pie-IX.  Aussi appelé « jardin économique », on y retrouvait des plantes fourragères, alimentaires, arbustes et arbres fruitiers. [1]

 

Production alimentaire au Jardin Botanique

Selon les informations recueillies par Marie-Ève Maheu de Radio-Canada, auprès d’Anne Charpentier, directrice du Jardin botanique, cette année, le Jardin botanique a décidé « de doubler » la superficie destinée à la culture potagère, dans le contexte de la pandémie. Le jardin des nouveautés de 3000 m2, sera transformé en potager.

« La mairesse [Valérie Plante] nous a interpellés mardi pour demander expressément qu’on puisse remettre notre production à des banques alimentaires cette année », précise Annie Charpentier.

Pour Eric Duchemin, directeur du Laboratoire sur l’agriculture urbaine « le Jardin Botanique est aussi un espace de potentiels incroyables, avec des superficies encore disponibles. Nous avions eu des discussions voici plusieurs années pour installer un projet pilote de ferme urbaine sur le site.» Selon celui-ci l’intérêt y était, mais pas l’urgence.

« De manière générale, les institutions, propriétaires immobiliers et gestionnaires d'immeubles et les entreprises du Québec devraient être plus présent dans le développement de l'agriculture urbaine », mentionne celui-ci, qui est aussi directeur du Carrefour de recherche, d'expertise et de transfert en agriculture urbaine du Québec (CRETAU). 

Une étude récente du CRETAU, dont le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, l'Université du Québec à Montréal et la ville de Montréal, sont partenaires, souligne justement l'importance de ces acteurs pour le développement des fermes urbaines et d'une production alimentaire hyperlocale.

 

[1] 80 ans d'histoire et d'archives au Jardin botanique de Montréal : http://www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/archives/histoire/histoire_accueil.php