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Effets de la pandémie sur l’alimentation et la pratique de l’agriculture urbaine à Montréal

Effets de la pandémie sur l’alimentation et la pratique de l’agriculture urbaine à Montréal

  • 01 décembre 2021

Vous l’avez peut-être vous-même constaté, les répercussions de la crise de la COVID-19 sur la production et la distribution alimentaire sont nombreuses, et l’agriculture urbaine n’est pas épargnée. C’est ce qu’a documenté le Conseil du Système alimentaire montréalais (CSAM), dans un bilan des impacts de la pandémie sur l'alimentation des habitant·e·s de la grande région de Montréal, publié au début novembre. 

On y apprend que les initiatives en agriculture urbaine sociale et collective ont été largement touchées par la crise. Les organismes ont constaté une baisse de leurs activités, de la fréquentation des jardins et de leur capacité à assurer la production et le financement des activités. 

Mais le rapport ne contient pas que des mauvaises nouvelles. Il fait état d’un engouement pour l’agriculture urbaine commerciale et d’une capacité d’adaptation et de solidarité des entrepreneur·euse·s de ce secteur, qui ont mis leurs ressources en commun pour répondre aux besoins. D'ailleurs, parmi les nombreuses recommandations pour mieux faire face à une nouvelle crise sanitaire, on retrouve celle de renforcer la capacité de production locale en rendant disponibles plus de lots et d’espaces cultivables aux organismes communautaires et citoyens.

Autre constat positif pour l’agriculture urbaine : la pandémie aura été pour plusieurs un incitatif à l’achat local. À Montréal, en 2021, 26% de la population a déclaré consommer davantage de produits d’origine québécoise depuis l’instauration des mesures sanitaires. Parmi cette tranche de population, 99% affirment qu’ils maintiendront cette habitude après la crise (Léger, 2021).

D’un point de vue plus global, le CSAM s’inquiète de certaines conséquences de la pandémie sur l’alimentation des citoyens. Son bilan cite une donnée de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) selon laquelle, au pic de la crise de la COVID-19, près d’un habitant sur quatre de la grande région de Montréal s’est trouvé en situation d’insécurité alimentaire. Plus d’un an et demi plus tard, la pression sur le système alimentaire se fait toujours sentir.

Les conditions de production et d’acheminement des aliments ont généré une augmentation globale des prix, notamment pour certaines catégories de denrées comme les viandes, les produits laitiers et les légumes. Cette augmentation a contribué au stress financier croissant des Québécois·e·s, qui sont plus nombreux·ses à comparer les prix entre les produits et entre les commerces, et à faire leur épicerie dans les magasins d’escompte. Selon les projections du Rapport sur les prix alimentaires canadiens 2021, cette tendance à la hausse devrait se poursuivre.

 

Pour consulter et télécharger le Bilan des impacts de la pandémie de COVID-19 sur l’alimentation à Montréal : synthèse et recommandations pour la résilience de notre système alimentaire dans son intégralité.

Pour consulter le document de synthèse et recommandations.

Pour consulter le rapport de recherche L’agriculture urbaine sociale et collective face à la pandémie.