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Montréal investit dans ses jardins communautaires

Montréal investit dans ses jardins communautaires

  • 25 février 2022

Montréal compte près d’une centaine de jardins communautaires, mais ce n’est pas suffisant. Cendrine Poitras en sait quelque chose. Elle est responsable des jardins communautaires de l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie et reçoit presque à tous les jours des appels de citoyens ou de citoyennes qui veulent savoir quand ils pourront cultiver leur parcelle de terre. «Certains sont inscrits depuis 2012. C’est long! Il y a vraiment un enjeu d'accès», explique-t-elle. 

 

Dans un sondage effectué par la Ville de Montréal en janvier 2021, huit répondants sur dix ont identifié le manque d'espace comme principal frein à la pratique de l’agriculture urbaine dans la métropole. Pour remédier à la situation, le comité exécutif a approuvé  un plan d’investissement. «Notre administration a choisi d'investir un million de dollars par année au cours des 10 prochaines années pour améliorer l'offre de jardins communautaires à Montréal. Ces sommes nous permettront d'enraciner la nature en ville, de favoriser la biodiversité, mais surtout d'améliorer l'accès à des aliments abordables et nutritifs sur l'ensemble du territoire », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

 

Une partie des 10 millions de dollars permettra d’offrir plus d’espaces pour faire pousser légumes, fruits et fleurs directement dans le sol ou dans des bacs. Les nouveaux jardins pourraient voir le jour sur des terrains sous-utilisés, des toits, dans des stationnements ou encore dans des espaces loués à des tiers. 

 

Au cours des prochains mois, les arrondissements montréalais vont pouvoir soumettre leurs projets. Pour Cendrine Poitras, il sera important de trouver un équilibre entre l’entretien des jardins existants et la nécessité de créer des nouvelles parcelles pour répondre à la demande.  «C’est une bonne nouvelle! Mais un calcul rapide permet d’évaluer que chaque arrondissement recevra environ 50 000 dollars par année. Si on veut créer des espaces supplémentaires, il va falloir trouver le bon équilibre entre la réparation de clôtures, dont la facture peut grimper vite, et le développement de nouveaux sites". 

 

L'agrandissement des jardins existants lui paraît la meilleure option à court terme pour arriver à mieux répondre aux besoins de la population. La Ville de Montréal souhaite aussi développer les jardins collectifs, une autre façon de démocratiser l’accès à l’agriculture urbaine. La décontamination des sols, un problème très coûteux auquel certains jardins sont confrontés, n’est pas visée par ces investissements.