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L’apport alimentaire de l’agriculture urbaine sociale aux villes en temps de crise : le cas de Montréal

L’apport alimentaire de l’agriculture urbaine sociale aux villes en temps de crise : le cas de Montréal

  • 01 avril 2020

Une recherche du Laboratoire sur l'agriculture urbaine montrent clairement que les potagers à domicile, les jardins communautaires et les jardins collectifs on un apport sous-estimé à la sécurité alimentaire des villes. Pour Eric Duchemin, directeur de AULAB et professeur assocé à l'UQAM, l'agriculture urbaine est bien plus que du loisir. «On le dit depuis longtemps et de multiples recherches que nous avons mené montrent que les enjeux alimentaires sont centraux à la pratique de l'agriculture urbaine. Si les programmes des jardins communautaires sont dans les directions des loisirs dans les municipalités c'est plus une question historique. Dans les années 80 et 90, les villes ont tout simplement données la gestion des prgrammes aux services des loisirs et tranquillement on a cru qu'un potager était comme une piscine, une terrain de football. Toutefois, cela change ».

La situation actuelle entourant le COVID-19 soulève des enjeux alimentaires et des questions. Le rôle que jouent les jardins communautaires, collectifs et individuels dans la sécurité alimentaire urbaine en est une. Avec le début de la saison agricole urbaine qui commence au début mai et pour près de 6 mois, les jardiniers vont venir s’ajouter à la palette des sources d’approvisionnement alimentaire disponibles pour la population. « Selon les différents sondages diffusés depuis plusieurs années, ce sont entre 35 et 50% de la population québécoise qui pratique l’agriculture urbaine, particulièrement à la maison dans des potagers domestiques », souligne le chercheur de l'Université du Québec à Montréal.

Selon l'étude, dont des résultats viennent d'être publiés dans le Carnet de recheche AgriUrbain, l’agriculture urbaine à Montréal fournirait les besoins en légumes frais, durant la saison estivale, à un minimum de 100 000 personnes, soit 5 % de la population montréalaise. Toutefois, selon un autre modèle cela pourrait être 250 000 personnes qui se nourriraient de la production de l'agriculture urbaine. Le tout pour une valeur monétaire se situant entre 25 et 50 millions de $.

Pour Eric Duchemin, « cela ne tient même pas compte de tout le potentiel de développement d'espace qui existe encore pour la création de nouveaux potagers à Montréal. Cela nous donne aussi une base pour examiner d'autres villes québécoises et nord-américaines ».

Pour lire le texte complet de la recherche : L’apport alimentaire de l’agriculture urbaine sociale aux villes en temps de crise : le cas de Montréal